Galerie Pascal Gabert

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Irina Quinterne

Extinction sans distinction

Jean Clerté

Sur l'herbe

Expositions passées

 

Irina Quinterne 

Extinction sans distinction

 05.03 > 19.09.2020

Le feu sacré du dessin

 

On dit parfois d’un artiste qu’il a le feu sacré. Cela ne veut pas seulement dire qu’il a de la passion, de l’enthousiasme ou de l’ardeur, comme l’entend le sens commun. Avoir le feu sacré en art est quelque chose qui déborde l’humain et le langage pour toucher à une forme d’essence. C’est le cas du dessin d’Irina Quinterne (plus connue sous le nom d’Irina Rotaru), lieu s’il en est de ce surgissement. Un dessin qui irradie de la fusion lumière-couleur. A moins qu’il ne résulte d’une forme de quintessence, cet autre nom du mystère de la pierre philosophale, qui pour d’aucuns représente l’esprit même de la lumière incarnée dans la matière et le vivant. Ainsi que l’art de les nourrir et de les réinventer en permanence pour les transmettre.

Cette exposition de dessins d’Irina Quinterne participe de cette transmission. Ou plutôt de cette transmutation. Elle est pleine de feu, de soleil et de lumière. Il y a d’abord Grand brûlé montrant une croix, qui est aussi une épée, emmaillotée dans une sorte de suaire associé à une flamme. S’agit-il de l’évocation d’un Jésus littéralement consumé par le feu divin ? Pour l’artiste ce sont aussi les axes d’une trame pouvant s’étendre à l’infini. Ce dessin fait écho à Sonnenkind (enfant du soleil) ou Mithras qui renvoient aux cultures du soleil, à leurs croyances et à leurs rituels.

 

 

 

Le feu sacré est aussi le nom du Saint-Esprit qu’Irina Quinterne invoque dans plusieurs de ses œuvres. Le Feu sacré, ou le Saint feu est également un miracle fondateur de la chrétienté, toujours célébré par les orthodoxes et largement ignoré en Occident, si ce n’est à travers le feu Pascal. Le phénomène se réitère tous les ans dans la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem le premier samedi avant Pâques, avec l’apparition sur le tombeau du Christ de flammes sporadiques qui sont transmises aux fidèles. En 2020 ce miracle aura lieu le 18 avril qui est aussi le dernier jour de l’exposition d’Irina Quinterne à la galerie Pascal Gabert à Paris. Etrange synchronicité.

 

Cette exposition est effectivement empreinte de spiritualité. Que ce soit à travers les figures de la Vierge, de la croix du Christ, de Saint-Sébastien ou du dragon, symbole du feu intérieur et extérieur. Irina Quinterne croit en toutes ces croyances. Sans distinction, dit-elle. Si elle croit en tout, elle se sent aussi en phase avec ceux qui ne croient en rien. En fait, elle réinvestit l’essence même des cultures de l’enchantement et de l’invisible pour en restituer les énergies primordiales et réinventer une forme de mystique...

 

A travers le soleil, la lumière, la couleur, les spiritualités et les croyances, mais aussi les bites, les moules, et autres trous de cul, Irina Quinterne réveille les énergies du vivant et des cultures de l’invisible qu’une modernité rationaliste, analytique et matérialiste n’a eu de cesse de vilipender de réduire et d’assujettir à une certaine forme de raison. Cultures de l’Invisible que Freud nommait « la boue noire de l’humanité », en recommandant de ne pas les remuer au risque de remontées nauséabondes. A la fin de sa vie le père de la psychanalyse a regretté ce surplomb méprisant et cet interdit inquisitorial. S’est-il rendu compte qu’en barrant ces dimensions, l’Occident coupait l’humain de toute une mécanistique de la vie et de l’organicité même de sa propre culture ? Au risque de nourrir un processus d’extinction dans lequel nous sommes bel et bien engagés aujourd’hui.

 

A moins que cette extinction ne soit une libération probable dans la lumière par les feux de l’apocalypse. Le feu par le feu en quelque sorte. Ce que n’exclut pas l’artiste. Il est vrai que l’apocalypse, au sens de révélation, tient une place importante dans le dessin visionnaire d’Irina Quinterne. Comme pour conjurer une extinction du feu sacré qui en appellerait bien d’autres, de manière massive, sans distinction ni salut.

 

 

Pascal Pique

Le Musée de l’Invisible

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Communiqué de presse

 Jean Clerté

Sur l'herbe

 21.11 > 11.01.2020

La neuvième exposition personnelle de Jean Clerté à la galerie Pascal Gabert rassemblera une série d’œuvres récentes intitulée Sur l’herbe, clin d’œil à un certain Déjeuner... à la charge érotique commune. Fidèle à ses obsessions, l’artiste-conteur nous entraîne dans son monde, fantasque et féerique, peuplé d’animaux fabulés. Il nous transmet son goût du mystère et du rêve, et suscite toujours émerveillement et fascination.

 

«Architecte doublé d’un poète, Jean Clerté construit des murs avec des pierres de vent, peuple une forêt avec un seul arbre, nous fait croire que les animaux étranges qui peuplent ses toiles sont plus vrais que les nôtres. Allure de conquistador du toucan drapé dans un pan du ciel, le singe nous fait un clin d’œil, sainte grenouille lévite sur l’air, la girafe fait la roue, le lion porte tout un village sur sa tête et le tigre efface ses rayures pour être moins visible de sa proie.

Les matériaux constituant l’univers à portée de ses mains : Jean Clerté en JOUE et nous fait JOUER.»

Vénus Khoury-Ghata

 

«L’amour-mer à perte de vue, des iles d’inquiétude - parfois les oiseaux sont bombes, le feu est quelque part et le guerrier tue le léopard - mais il y a toujours un ventre de tigre de calendrier des postes, une bouche de caïman, un oiseau bagagiste, un Jean-chapeau ou un Pélican pour servir d’arche de Noé aux rêves contagieux.»

Marie-Laure de Cazotte

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Communiqué de presse

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